Avec Astuvet, Jean-François Helloco développe une approche digitale unique pour transformer les habitudes du vétérinaire et l’aider dans son quotidien. Catalogue de produits, formations, encyclopédie numérique, aide au diagnostic, messagerie, la plateforme propose une légion d’outils qui ont conquis en quelques mois des milliers d’utilisateurs.
Une plateforme réunissant tous les outils numériques pour faciliter le quotidien du vétérinaire. C’est l’ambition d’Astucorp, la start-up développée par Jean François Le Helloco. « Tous les jours, les vétérinaires et leurs auxiliaires se posent des questions sur les produits, les formations, l’actualité scientifique mais il n’existe pas de plateforme qui regroupe toutes les réponses, avance le vétérinaire et spécialiste de la communication dans la santé animale. Avec Astuvet, on gagne du temps, on connecte les gens de la profession et toutes ressources sont disponibles au même endroit ». A la frontière entre l’encyclopédie et le réseau social, Astuvet compile un grand nombre d’outils pour répondre à toutes les problématiques entourant le travail de vétérinaire.
Le portail d’Astuvet, la plateforme conçue pour amléiorer le quoitidien du vétérinaire.
Encyclopédie et aide au diagnostic
L’un des premiers points forts du site, c’est son répertoire de produits animaliers. « On a la base de données de tous les médicaments et de tous les aliments disponibles. Ils sont mis à jour automatiquement avec les informations des sites officiels en open-data », précise Jean-François, qui fait référence à la liste des produits animaliers autorisés par les différents pays.
Astuvet s’entoure également d’un certain nombre d’entreprises partenaires qui ajoutent directement leurs nouveaux médicaments et aliments. Les sociétés non partenaires qui veulent référencer un produit sur le site peuvent également obtenir un code, de manière à l’intégrer sur la plateforme, gratuitement.
A partir de ces fiches produits, l’utilisateur a accès à toute une toile d’informations liées à ce qu’il recherche. Brochures, contact des laboratoires, outils scientifiques et formations en lien avec le produit apparaissent à l’écran. En effet, Astuvet ne cherche pas à être un catalogue, mais bien un support numérique fournissant une banque de données et d’outils au service des vétérinaires. Une encyclopédie à portée de clic qui permet notamment d’enrichir la consultation, par exemple avec du contenu montré au client pour une meilleure compréhension de l’anatomie animale ou du mode de prescription d’un médicament.
« Sur la plateforme, je choisis l’espèce, je choisis la thématique que je veux aborder, et j’accède à des PDFs, des images, des vidéos, des sites, que je peux montrer pendant ma consultation ou partager avec mon client. Par exemple, si je traite un problème de dentition sur un chien, je peux directement montrer au client une mâchoire canine en 3D pour expliquer quelle dent on va enlever ». Ces documents peuvent ensuite être envoyés au client, accompagnés d’un article qui lui permet de disposer d’éléments de contexte et des informations nécessaires pour soigner son animal chez lui.
Astuvet met à disposition des utilisateurs une banque d’outils scientifiques permettant d’enrichir la consultaiton, à l’aide de vidéos, de simulations 3D et de documents permettant au client de mieux comprendre les pathologies de son animal ou le mode de prescription d’un médicament.
Dans cette idée d’assistance au travail vétérinaire, Astuvet intègre également deux calculatrices pour définir automatiquement la surface des animaux et les doses des médicaments. « Je choisis une molécule, ça me donne automatiquement les espèces pour lesquelles elle est autorisée, je choisis l’animal, je renseigne son poids et ça me donne les indications de prescriptions et la dose » illustre Jean-François Le Helloco.
La plateforme va même jusqu’à fournir une véritable aide au diagnostic. Pour aiguiller le vétérinaire, l’un des outils propose de sélectionner l’espèce à diagnostiquer, les symptômes, et liste alors les pathologies possibles et les autres symptômes les plus fréquents. « C’est un outil d’aide aux hypothèses diagnostic qui peut être utile aux vétérinaires parce que ça ne concerne pas que le chien et le chat. Ça peut être le cochon d’Inde, le chinchilla, le reptile, la tortue… Et on est pas tous au fait des problèmes dermatologiques des tortues ».
Formation et messagerie dédiées au vétérinaire
Comme pour tous les professionnels de santé, il existe des obligations de formation pour les vétérinaires. Encore une fois, Astuvet s’est donné pour mission de centraliser tous les apprentissages disponibles sur la plateforme « Les organismes qui proposent des formations peuvent être partenaires gratuitement et les mettre en avant. Ils ont un back office et peuvent rentrer les information eux mêmes. Astuvet peut également intégrer des formations d’organismes non partenaires pour partager l’information » précise Jean François Le Helloco. Une barre de recherche permet également de retrouver un vaste contenu numérique. « L’utilisateur peut ainsi profiter de podcasts, de webinaires et de vidéos, validés par Astuvet, en fonction de la thématique qui l’intéresse ».
Pour discuter du contenu, réagir sur un cas particulier, ou tout simplement échanger avec son groupe de collègues, d’étudiants et d’auxiliaires vétérinaires, il existe une section « Astuchat ». Fonctionnant sur le modèle de la messagerie « Slack », cet espace de dialogue permet de dialoguer directement avec les autres utilisateurs sur des canaux publics et privés.
Une section propose à l’utilisateur de s’informer grâce à toute une sélection de vidéos, webinaires et podcasts sur la thématique de son choix.
Des envies d’IA et d’international
Loin d’être une entreprise purement « tech », Astuvet compte s’appuyer sur HPE pour profiter de son expertise serveur, de son réseau, mais aussi de sa connaissance en matière d’IA et de Machine Learning. « On a des outils qui, pour l’instant, ne sont pas “intelligents”. Mais notre outil d’aide au diagnostic par exemple, si on lui donne un peu d’intelligence artificielle, ça peut devenir quelque chose de très puissant. Cet univers-là nous intéresse », confie le CEO, qui souhaite encore perfectionner sa plateforme… Mais aussi l’exporter.
« On est déjà à mi-chemin pour aller aux Etats-Unis, le premier marché mondial de la santé animale, poursuit Jean-François. On souhaite dupliquer la plateforme, mais il y aura des choses communes avec l’Astuvet français ». Si Astucorp vise à court-moyen terme de déployer l’innovation vétérinaire à l’international, Jean François Le Helloco pense déjà à des applications sur la santé humaine. « Les problématiques sont les mêmes chez les dentistes, les médecins ou les ophtalmologistes. Notre approche n’existe pas non plus dans ces corps de métiers ».
Avec l’idée un jour de créer une grande plateforme unifiée ? « Ça pourrait arriver. Un vétérinaire qui observe une maladie chez les tiques pourrait dire “attention à cette maladie là qui pourrait être transmise par les tiques”. Maintenant, je pense que tout le monde est au courant qu’i peut y avoir des ponts entre l’animal à l’homme » fait remarquer Jean-François. Mais pour l’instant, calquer l’innovation sur la santé humaine n’est pas à l’ordre du jour. Astuvet cherche, d’abord, à se développer dans d’autres pays, tout en restant concentré sur le secteur vétérinaire.