Un recrutement devrait toujours se baser non pas sur le profil mais sur les talents et compétences. C’est la conviction forte d’Emilie Tortora, fondatrice et CEO de la startup Coxibiz qui est notre frappée du mois.
1- Bonjour Emilie ! Pourrais-tu te présenter en 3 mots ?
Les 3 mots : hyperactive, créative et convaincue.
Hyperactive
Je suis toujours à fond ! J’aime travailler vite, j’aime le changement, l’action, les nouveaux projets, les nouveaux challenges…
Maman de 2 jumelles, je concilie à fond la famille, le travail, et les loisirs. En mode start-up je m’éclate 🙂
Créative
J’ai toujours aimé créer dans la vie privée : tableau, maquette, construction, rénovation. J’aime imaginer, concevoir, designer. Je m’amuse aussi avec Coxibiz car la taille de l’entreprise me permet également de prendre des « pauses (ré)créatives » : création de design, maquette, UX, et conception d’une nouvelle expérience candidat.
Convaincue
On dit régulièrement de moi que je suis habitée par le projet et convaincante ! C’est parce que je suis convaincue que l’on peut changer l’expérience dans l’entrée dans l’emploi, et casser les silos du recrutement.
2- Quelles sont tes 2 obsessions ?
La diversité et la connaissance des emplois
Issue de la diversité et de la RSE, j’ai fondé Coxibiz en 2013 avec le constat que les choses pouvaient et devaient changer dans le domaine, plus particulièrement au moment du recrutement. J’ai quitté le monde de l’entreprise pour ne pas faire de la politique et des sourires polis. Je n’ai pas peur de secouer les dirigeants en entreprise pour faire passer des messages. Je n’ai pas envie d’aller contre mes valeurs pour le marketing et les besoins économiques. Je souhaite explorer à fond ce projet.
Le design
Je suis obsédée par le design, le graphisme, et l’expérience candidat. J’adore la création, et même si je ne suis pas la meilleure dans le domaine, je suis en recherche constante d’amélioration dans le produit concernant l’UX et l’UI.
3- Tu as fondé Coxibiz, qui permet de recruter sur les talents grâce à des mises en situation : quels sont les retours des candidats et des recruteurs ?
Après une première année de projets concrets de recrutement par challenge, je dois dire que les résultats sont très positifs. Par exemple, sur la dernière campagne de recrutement menés auprès de 105 candidats, 97% des candidats sont très contents de l’expérience Coxibiz. Quelques retours qualitatifs : « On a vraiment un aperçu réaliste du poste », « C’est sympa de ne pas envoyer son CV et sa lettre de motivation pour être recrutés », « J’ai toute mes chances avec mon talent ».
Côté recruteurs, nous co-construisons les challenges et les mises en situation avec l’entreprise. Après une à deux journée sur le terrain en observant les salariés en poste, nous proposons des mises en situation en fonction des compétences critiques identifiées. Nous échangeons ensuite avec les équipes (managers / RH et salariés) pour finaliser le challenge. Les recruteurs et les managers sont ravis car ils participent ensemble à la création de leur outil de sélection des candidats, ce qui leur permet de gagner beaucoup de temps par rapport au processus classique (par exemple, nous avons diminué par 3 chez Verisure, le temps passé). Nous sommes dans un format davantage agence que start-up et nous configurons encore des petites fonctionnalités spécifiques selon nos clients pour les chouchouter :). Du coup, nous n’avons que des retours positifs et des clients qui renouvellent l’expérience avec nous.
4- Les nouvelles technologies bouleversent-elles réellement l’activité de recrutement ?
Dans l’exemple de Coxibiz, les nouvelles technologies permettent d’apporter un aspect immersif à l’offre d’emploi. A l’heure du digital, nous pouvons facilement proposer des simulations d’emploi réalistes : simulation d’un message de client au téléphone, réception de mails, notification de réseau sociaux … Et les possibilités avec la réalité virtuelle offrent un monde sans limite de ce côté !
Les recruteurs sont encore attachés à leur rôle traditionnel dans l’entreprise, et il est important également de ne pas les écarter par le digital mais de les accompagner et surtout faire que le digital leur permette de retrouver un rôle à plus forte valeur ajoutée : recevoir les candidats pré-sélectionnés, échanger, avoir du temps pour intégrer les candidats…toute la partie humaine, négligée parfois par manque de temps, et irremplaçable par une machine ou une IA.
5- Tu fais partie du Lab RH. A quoi sert cette structure et comment y es-tu impliquée ?
Coxibiz est présente au sein du Lab RH depuis son lancement. A l’origine, plutôt impliquée dans le pôle R&D, Coxibiz bénéficie aujourd’hui d’un réseau de start-up avec qui échanger, de mises en relations avec des partenaires, et a été repérée pour être incubée au sein de Vialab, l’incubateur de Viadeo.