Softlaw facilite le suivi et l’analyse automatisés de contrats pour les professionnels du droit, du chiffre et de l’immobilier.

Améliorer le quotidien des professionnels

Softlaw est une legaltech fondée en 2015 par Sandrine Morard. Suite à une carrière d’avocate puis de directrice juridique, cette passionnée d’entrepreneuriat et de nouvelles technologies monte sa startup après avoir détecté un réel manque d’outils dans sa profession, notamment pendant ses quatre ans passés en cabinet sur les fusions-acquisitions. Elle explique qu’elle passait alors « un nombre d’heures colossal au travail ».
« Une grande partie du travail était inintéressante et facturée très cher au client en comparaison de la valeur ajoutée de l’avocat. Lorsque je travaillais en cabinet, notamment lorsque je faisais des due diligences, j’avais des documents PDF à revoir en masse, que je devais d’abord imprimer, lire puis surligner à la main avant de retaper des fiches et un rapport sur mon ordinateur. Rien de tout ça n’était automatisé. Ces tâches n’ont aucune valeur ajoutée et ne sont pas ce pour quoi les clients payent l’avocat. »

Elle se lance donc dans un projet d’automatisation des tâches fastidieuses liées aux audits juridiques. Elle crée alors Softlaw qui sera rapidement remarqué par l’incubateur du Barreau de Paris et récompensé de son Prix de l’Innovation en décembre 2015.

Depuis, l’entreprise ne cesse de grandir et Sandrine est rejointe en 2017 par Marie Abadie afin de lancer la commercialisation de la solution. L’outil se base notamment sur le text mining, le langage naturel et le machine learning pour analyser les contrats et les documents juridiques. « Nous sommes capables de passer en revue, d’analyser et de traiter les informations contenues dans les contrats de manière très rapide, résume-t-elle. Il ne s’agit à aucun moment de faire du conseil juridique, mais de faire gagner du temps aux professionnels. »

Comment fonctionne la solution ?

Softlaw se destine aux entreprises et a pour objectif de transformer les contrats en données exploitables et créatrices de valeur pour maîtriser les risques, optimiser la négociation des contrats et ne plus passer à côté d’une information importante.

Elle peut intervenir à différentes étapes du processus d’audit, de la recherche d’informations au moment de l’audit et de la gestion de contrat. Avec également la mise à jour automatique de documents, les possibilités se multiplient. La solution utilise le text mining ainsi que le traitement naturel de la langue et progresse avec l’usage. Le text mining est un ensemble de méthodes et de techniques permettant d’automatiser le traitement de gros volumes de textes afin d’en extraire les principaux passages. Il s’agit d’une des composantes de l’intelligence artificielle (IA), tout comme  le machine learning, le deep learning, le traitement automatique de la langue, etc. Des algorithmes parcourent les documents fournis (Word, PDF, scans) afin d’en extraire les informations clés, les synthétiser, les classer, les comparer et les rendre facilement exploitables.

Un gain de temps considérable

Softlaw offre un véritable gain de temps pour les professionnels du droit. Actuellement, les personnes chargées des études de documents contractuels passent en moyenne 40 % de leur temps dans l’analyse des documents et la recherche d’informations. La solution permet de faire diminuer ce pourcentage grâce à l’extraction de données simultanée et organisée à partir d’un volume de documents très important. SoftLaw veut ainsi diviser par 2 à 10 le temps passé par les avocats et juristes à extraire et traiter l’information pertinente des contrats et des documents juridiques. Ce gain de temps pourra leur permettre d’être plus productifs et rentables mais aussi de réduire le coût de leurs services pour leurs clients ou leurs entreprises.

Softlaw ne s’arrête pas à la « simple » analyse de données mais facilite la collaboration et l’échange d’informations entre les différents départements d’une entreprise.

Au niveau du business model, deux offres sont actuellement disponibles : la première est un abonnement avec des licences annuelles à partir de 290 euros / mois / utilisateur et une facturation de services en sus des abonnements. La seconde, davantage destinée à une utilisation ponctuelle, est une facturation à l’usage avec facturation de services en sus des API.

Softlaw est aujourd’hui utilisé par les directions juridiques de grands groupes et des cabinets d’avocats.

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